Au-delà de la mer : Les croisières dans le cadre d’une stratégie globale de développement durable
Il s’agit d’un élément nécessaire pour garantir que les navires disposent d’un personnel adéquat et que les opérations de bureau se déroulent sans heurts. Cependant, ces déplacements peuvent également contribuer de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre et à l’empreinte carbone de l’industrie. D’après des données provenant de sources telles que l’International Council on Clean Transportation (ICCT) et les rapports de durabilité de certaines des plus grandes compagnies de croisières, les émissions liées aux déplacements des équipages et des passagers sont estimées représenter 30 à 47 % des émissions du champ d’application 3.
Promouvoir les options de transport durable
Il est donc essentiel d’intégrer les déplacements des équipages de croisière et des bureaux dans une stratégie globale de développement durable. Un moyen de réduire l’impact environnemental de ces déplacements est de promouvoir les options de transport durable. Cet objectif peut être atteint assez facilement pour les déplacements professionnels, où les solutions peuvent consister à encourager l’utilisation des transports publics, à promouvoir le covoiturage et même à offrir des incitations aux employés qui utilisent des modes de transport à faible émission de carbone. D’autres stratégies peuvent consister à investir dans des technologies qui favorisent les déplacements durables, comme les véhicules électriques ou hybrides, et dans des sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire et éolienne. Par exemple, un de nos clients du secteur du transport maritime aux Pays-Bas a investi dans les énergies renouvelables pour alimenter ses bureaux et faciliter la recharge des véhicules électriques du personnel.
En outre, la nécessité des voyages d’affaires peut être réévaluée et une partie de ceux-ci remplacée par des réunions virtuelles, ce qui réduit l’empreinte carbone des voyages d’affaires.
Minimiser les émissions liées aux déplacements des équipages grâce à la technologie et à l’optimisation des opérations
Les déplacements d’équipages, en revanche, sont un peu plus difficiles car ils ne peuvent pas être remplacés. L’équipage doit faire l’aller-retour entre le domicile et le navire. Néanmoins, il est possible de réduire les émissions liées aux déplacements des équipages, mais cela nécessite une approche globale combinant la technologie, l’optimisation des opérations et des mesures d’efficacité énergétique. Parmi les mesures qui peuvent être envisagées pour réduire l’empreinte carbone des déplacements des équipages, on peut citer l’adoption d’une formation virtuelle dans la mesure du possible, l’optimisation des itinéraires et des horaires, et l’utilisation de vols plus écologiques produisant moins d’émissions. La durée du contrat peut également être évaluée sans compromettre le bien-être du personnel. Par exemple, les membres de l’équipage peuvent être programmés pour des voyages régionaux plutôt qu’intercontinentaux, et des nationalités proches de la zone où le navire navigue peuvent être utilisées. Ces mesures permettent non seulement de réduire les émissions, mais ont également un impact positif sur l’environnement.
Aucune des mesures susmentionnées ne peut être adoptée à 100 %, mais la mise en œuvre de certaines d’entre elles, ne serait-ce qu’à un certain pourcentage, peut avoir un impact important sur les rapports de durabilité des entreprises.
Créer des itinéraires “verts” pour les équipages et les passagers
Certaines compagnies de croisière créent actuellement des itinéraires “verts” basés sur la disponibilité d’énergie verte à terre et proposent des excursions respectueuses de l’environnement. Il en va de même pour les voyages des équipages et des passagers. En tant qu’entreprise, nous réalisons des études pour nos clients afin d’identifier les lieux de changement d’équipage les plus rentables, en tenant compte de l’impact environnemental des déplacements.
Priorité au bien-être du personnel de croisière et du personnel de bureau
Enfin, le bien-être de l’équipage et du personnel de bureau est essentiel pour la durabilité du secteur des croisières. Les politiques et les pratiques en matière de voyage devraient donner la priorité à la santé et à la sécurité des employés en leur offrant un temps de repos et de récupération adéquat et en favorisant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cela est particulièrement important compte tenu des conditions de travail difficiles et souvent stressantes auxquelles les membres d’équipage sont confrontés, comme les longues heures de travail et le temps passé loin de leur famille. Négliger l’impact social des voyages sur les employés peut entraîner des taux de rotation élevés, une diminution de la satisfaction au travail, voire un épuisement professionnel. Par conséquent, la prise en compte du bien-être de l’équipage et du personnel de bureau devrait faire partie intégrante de toute stratégie globale de durabilité pour le secteur des croisières.
Réduire l’impact environnemental des croisières pour un avenir durable
En conclusion, la réduction de l’impact environnemental des voyages des équipages et des bureaux de croisière est une étape cruciale pour atteindre les objectifs de durabilité du secteur. En encourageant les options de transport durable, en adoptant des mesures d’efficacité énergétique et en optimisant les itinéraires et les horaires de voyage, l’industrie peut réduire son empreinte carbone et rendre les voyages plus respectueux de l’environnement. En outre, en tenant compte de l’impact social des voyages sur les employés, l’industrie peut s’assurer que ses efforts en matière de durabilité donnent la priorité à la santé et au bien-être de sa main-d’œuvre.