La micro-mobilité et les voyages d’affaires : cela fonctionnera-t-il pour votre organisation ?
La plupart des citadins ont déjà constaté la popularité croissante des vélos et scooters partagés dans leur ville – et si ce n’est pas le cas, cela ne saurait tarder. La micro-mobilité fait référence à cette gamme de petits véhicules légers fonctionnant à des vitesses généralement inférieures à 15mph (25km/h).
Avec l’urbanisation croissante, la majorité des déplacements des personnes entrent dans la catégorie de la micro-mobilité et sont donc des candidats de choix pour l’utilisation de vélos et de scooters. La micro-mobilité est un élément de l’écosystème urbain qui peut constituer le chaînon manquant entre l’utilisation du véhicule personnel et les transports en commun, tout en contribuant à réduire la congestion et à améliorer la qualité de l’air.
Dans cet article, nous examinons l’essor de la micro-mobilité et les avantages et inconvénients de son utilisation pour les voyages d’affaires:
L’essor de la micro-mobilité
Les projections montrent que d’ici 2050, 2,5 milliards de personnes supplémentaires résideront dans des zones urbaines à l’échelle mondiale. Alors que la plupart des villes sont déjà confrontées à des niveaux de pollution dangereux et à des rues encombrées, la micromobilité pourrait résoudre un certain nombre de problèmes.
Parmi les nombreux cas d’utilisation, les services de micro-mobilité améliorent l’accès aux transports publics, réduisent le nombre de voitures sur les routes, diminuent notre empreinte écologique et fournissent des méthodes de transport pratiques pour les trajets courts, tout en étant rentables.
Les scooters électriques, par exemple, peuvent être plus efficaces que d’autres modes de transport. Un kilowattheure d’énergie ne permet à une voiture à essence de parcourir que 0,8 miles, alors qu’un véhicule électrique peut parcourir 4,1 miles dans les mêmes conditions. En revanche, un scooter électrique peut parcourir 82,8 miles avec la même quantité d’énergie.
En outre, la location d’un vélo ou d’un scooter est souvent beaucoup moins chère que la possession d’une voiture ou la prise d’un taxi pour se rendre à destination. De plus, ils sont peu encombrants.
Micro-mobilité et politique de voyage des entreprises
Les employés qui font la navette entre leur domicile et leur lieu de travail ou qui sont en déplacement professionnel sont de plus en plus susceptibles de varier les modes de transport qu’ils utilisent et de recourir à la micro-mobilité dans leur vie quotidienne. Louer un vélo s’il fait beau, commander un taxi via une application lorsqu’il pleut ou prendre les transports en commun si c’est pratique, tout cela fait partie de la flexibilité des déplacements qui devient un facteur clé du bien-être au travail.
La micro-mobilité contribue au bien-être des employés et des voyageurs d’affaires dans leur vie quotidienne en leur apportant confort, sécurité et flexibilité. Avant même la pandémie, 88 % d’entre eux étaient déjà favorables à ce que leur entreprise intègre la mobilité comme moyen de promouvoir le bien-être.
Elle contribue également à réduire certains défis sociétaux et écologiques en Europe. Selon les chiffres de la Commission européenne, 40 % des émissions de CO2 proviennent de la mobilité urbaine. Parmi les actions de RSE qui améliorent l’image de marque d’une entreprise tout en la rendant partie prenante du changement, citons l’engagement en faveur de la mobilité douce, la conversion des voitures de société en véhicules électriques et l’adoption d’un paquet mobilité.
Défis
Contrairement aux taxis et aux services de covoiturage, les modes de transport tels que les vélos et les scooters ne sont pas toujours autorisés par les politiques de voyage des entreprises pour des raisons de sécurité et d’assurance.
La question de la sécurité est le dernier obstacle à l’intégration de la micro-mobilité dans les politiques de déplacement. Les compagnies d’assurance sont réticentes à couvrir ces modes de déplacement, qui représentent donc un risque pour les employeurs. Les employeurs ont également un devoir de diligence envers leurs employés. Cependant, les transports de micro-mobilité offrent aujourd’hui plusieurs garanties de sécurité :
- Suivre les trajets avec des vélos ou des scooters en libre-service
- Le port du casque a été rendu obligatoire et des limitations de vitesse ont été imposées par la législation. A Madrid par exemple, l’utilisation des scooters électriques est soumise à des cadres légaux (casque obligatoire, interdiction de rouler sur les pistes cyclables, etc.)
- Désinfection des équipements et respect des mesures d’hygiène par un partenaire de confiance
Ces critères pourraient rapidement convaincre les compagnies d’assurance et donc les travel managers d’intégrer la micro-mobilité dans leurs politiques de voyage.